Les organisateurs de l’Athlé St-Julien 74 avaient promis une 10ème édition de folie, pari réussi ! Ce samedi 13 avril, 440 coureurs de tous horizons se sont présentés au départ de cette épreuve unique au monde. Gravir le Mont Salève le plus de fois possible durant les six heures de course (les descentes se faisant en télécabine), tel était l’objectif des 105 féminines et 335 masculins au départ de la course. Long de 3.2km pour 663m de dénivelé positif, le sentier du Pas de l’Echelle n’a pas refroidit les ardeurs des participants, prêts à en découdre à 10h00.
Pour la découverte du Mont, pour s’offrir une belle sortie printanière entre amis, pour préparer un événement sportif à venir, ou pour tester ses limites dans l’effort physique, leurs motivations étaient nombreuses et variées. Fait unique, les heureux présents ont pu approcher et se comparer au meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline.
Féminines : Au terme d’une course rondement menée et un départ prudent (5ème à l’issue du premier quart de course), Simone Troxler s’impose haut la main avec 8 montées en 4h46’54. Cette performance lui permet de s’emparer du second record de l’histoire, devant même les temps réalisés en 2013 et 2014 par les championnes du monde Christel Dewalle et Caroline Chaverot. Assurément, une carrière de haut niveau se profile devant elle. 5ème l’an passé avec 7 montées, Iris Pessey aura su, cette année, élevé son niveau de course pour terminer seconde de l’UMS 2019 avec 8 montées en 4h54’12, juste devant l’internationale suissesse Maya Chollet, avec 8 montées en 4h55’05. Jamais dans l’histoire de l’UMS trois féminines n’avaient atteint ce niveau de performance ! A l’image de Florence Bulit et Corinne Favre, 4ème et 5ème, les sept féminines suivent avec 7 montées au compteur, preuve d’une édition extrêmement relevée !
Masculins : Attendu de tous, la star Stian Angermund-Vik, très certainement n°1 mondial sur ce format de course a impressionné ! Parti sur les bases de 10 montées avec son impressionnant compagnon de team Gédéon Pochat, le norvégien s’est détaché au fil des ascensions sans jamais connaître de véritable coup dur. Au final, il s’empare aisément du record de l’épreuve détenu jusqu’à ce 13 avril 2019 par Julien Coudert (9 montées en 4h44’47), avec 9 montées en 4h39’14. Une performance extraterrestre effectuée par un homme très attachant ! Derrière, Gédéon Pochat devient le 3ème masculin dans l’histoire de l’épreuve à terminer avec 9 montées au compteur, en 4h45’48. Bravo Gédéon, performance incroyable ! Rémi Berchet complète le podium et décroche le 5ème record de l’UMS avec 8 montées en 4h16’19. 8ème à l’issue de la 7ème acensions, Sébastien Buet aura réussi en 8ème montées supersonique (31’40’’) pour s’emparer in extremis de la 4ème place, devant Lionel Poletti et Vincent Viet.
Venus de Bourgogne, de Bretagne, d’Alsace, des Pyrénées et des différents pays voisins, les bipèdes sont repartis enchantés de leur expérience en terre Genevoise. « Ce fut une magnifique course. L’organisation est au top. Les bénévoles sont d’une très grande gentillesse et d’une efficacité à toute épreuve. Les ravitaillements sont juste incroyables. Les massages sont un plus non négligeable. Merci et à l’année prochaine », confiait à l’issue de sa course la locale Elisabeth Lafferma, 85ème féminine avec 4 montées au compteur. Assurément, ce 13 avril 2019 restera gravé dans les annales.
TOP 10 féminins :
1 Simone Troxler : 8 montées / 4H46’54’’
2 Iris Pessey : 8 / 4H54’12’’
3 Maya Chollet : 8 / 4H55’05’’
4 Florence Bulit : 7 / 4H16’06’’
5 Corinne Favre : 7 / 4H17’34’’
6 Jessica Pardin : 7 / 4H21’51’’
7 Anaelle Peri-Puget : 7 / 4H33’07’’
8 Laure Tassion : 7 / 4H37’56’’
9 Maëlle Minnig : 7 / 4H38’02’’
10 Cyrielle Baroni : 7 / 4H53’18’’
TOP 10 masculins :
1 Stian Angermund-Vik : 9 montées / 4H39’14’’ et nouveau record de l’épreuve !
2 Gédéon Pochat : 9 / 4H45’48’’
3 Rémi Berchet : 8 / 4H16’19’’
4 Sébastien Buet : 8 / 4H22’06’’
5 Lionel Poletti : 8 / 4H22’33’’
6 Vincent Viet : 8 / 4H23’23’’
7 Mathieu Clément : 8 / 4H26’26’’
8 Diego Pazos « Zpeedy » : 8 / 4H29’31’’
9 Hervé Balanche : 8 / 4H32’57’’
10 Guillaume Abry : 8 / 4H39’25’’
» Merci pour cette magnifique course. L’organisation est au top. Les bénévoles sont d’une très grande gentillesse et d’une efficacité à toute épreuve quand on voit tous les ingrédients qu’ils ont préparé pour nous. Les ravitaillements sont juste incroyables. Les massages sont un plus non négligeable. Merci, merci et merci! A l’année prochaine« , Elisabeth Lafferma, 85ème féminine.
» Super contente de cette course!! Je me demandais ce qu’allais être le départ séparé femme homme, et au final c’était super!! Très bien organisé! L’UMS c’est une course contre les autres évidemment, mais c’est surtout une course contre soi même… Je suis partie vite en espérant avoir le temps de faire 8 montées, même si je savais que je n’avais pas l’entrainement sur du long… J’ai un peu craqué à partir de la 5ème montée. Puis en arrivant à la fin de la 7ème, j’ai tenté la 8ème! Il ne me restait plus que 40min en bas du téléphérique avant la fin du chrono. Je suis partie quand même, je suis arrivée au bout de 6h02! Mais qu’est ce que je suis contente!! Cette 8ème montée reste néanmoins un très bon souvenir! Au final : 4ème place, et sans regret, j’ai fais la course dont je rêvais, je suis super contente!! Bravo à tous pour cette belle course!! « Florence Bulit, 4ème féminine.
» Pas trop décidée à courir ce matin après une semaine clouée au lit j’ai finalement prit la décision de prendre le départ « et voir au fur et à mesure ». Je mentirais si je disais que je me suis faite plaisir et eu de bonnes sensations. Mais j’ai été agréablement surprise de mon bon résultat et de faire 8 montés. Moi qui avait comme.objectif d’en faire 5 ! J’ai également vu jusqu’où j’étais capable de repousser mes limites car aujourd’hui comme on dit « je me suis fait mal ». Cela montre que le sport ce n’est pas toujours tout rose et qu’on ne passe pas toujours la ligne d’arrivée avec un grand sourire aux lèvres. Ce soir je vais aller au dodo satisfaite d’avoir tout donner et de ne pas avoir laissé tomber mes coéquipiers. L’organisation toujours au top fait chaud au coeur. Et le soutiens de la première féminine qui m’a sans cesse encouragé a en remettre une couche également. Je suis très heureuse pour elle d’avoir gagné aujourd’hui elle le mérite et à un super esprit sportif. » Iris Pessey, 2ème féminine.
« C’était une première pour moi. Plutôt cycliste, depuis septembre, j’ai repris la course à pied en faisant quelques 10km sur route. Là, c’était bien différent. N’ayant aucun repère, je décide de partir assez vite, j’accroche le second groupe derrière les 2 ou 3 premiers qui étaient très au dessus. Les 2 premières montées se passent bien, les temps sont bons mais je n’y fait pas attention. Je cours à l’instinct. Lors de la 3ème montée, je subis le contre-coup après ce départ rapide et la gestion du traffic n’est pas toujours simple. Bizarrement, la 4ème montée me semble facile et je lâche une partie de mon groupe. Je suis dans l’allure des coureurs du top 5. Je décide d’attaquer la 5ème sur le même rythme mais je sens la fatigue arriver durant la montée et mon allure baisser. Je réalise encore un temps <35 min. Lors de la 6ème et la 7ème, c’est le moment le plus dure, je m’accroche au mental car je n’arrive plus à relancer sur les parties moins dures. Il est 15h05 et la benne se fait attendre pour tenter la dernière montée et 8ème montée, j’en profite pour faire quelques étirements bien utiles. Je me sens fatigué, les encouragements font du bien. Je repars, j’ai un peu moins de 45min pour terminer la dernière montée. Je pars rapidement devant les 2 leaders qui sont dans leur 9ème montée. Cela me booste et je termine plutot bien cette 8ème montée à 15h52. C’est une délivrance, l’effort a été difficile. Merci aux bénévoles, aux organisateurs et à tous ceux qui nous ont encouragés durant ces 6h sans oublier les participants, tous un peu fou« , Florent Soleilhac, 11ème masculin.
» Comme je m’y attendais, il m’a manqué de fraîcheur et d’entraînement spécifique pour jouer aux avant-postes… ça allait beaucoup trop vite pour moi ! Difficile d’accepter de courir pour les places d’honneur mais finalement, on s’est fait une petite « lutte » sympathique avec Maëlle et Anaëlle ; des filles vraiment gentilles et souriantes que j’ai appris à connaître… dans le téléphérique ! :-). Je reste néanmoins satisfaite d’avoir réalisé sept montées, surtout qu’après ma 5ème, très éprouvante, j’ai eu peur de ne pas réussir à repartir pour gravir de nouveau cette mythique montée du Salève… mais le mental est plus fort et même si les jambes ne sont pas d’accord, on y retourne ! :-). Un grand grand GRAND bravo au club pour son organisation au TOP et l’ensemble des encouragements tout au long de la course ! » Laure Tassion, 8ème féminine.
» L’UMS était pour moi ma première expérience en trail. Honnêtement, habitué du Salève, je ne pensais pas que cette course serait aussi brutale. A partir de la troisième montée déjà, ça commence à piquer les cuisses. A la quatrième, ça crampouille un peu. Pas de masseurs disponibles, j’essaie tant bien que mal de me masser en attendant la benne, et ça marche (ou ça court, allez savoir). Ça fait à chaque fois plus mal, les montées deviennent de plus en plus longues mais on s’accroche. Avec les encouragements des bénévoles et la super bouffe des ravitaux (mention spéciale pour les abricots secs qui étaient merveilleux), on va jusqu’au bout. On s’encourage dans les montées, on crie un peu si nécessaire, certains maudissent le sort, d’autres pensent à l’abandon, d’autres encore regrettent leur salon bien douillet. Le dénominateur commun de la pensée de chaque coureur se résume alors en une seule phrase : « qu’est ce que je fous là? ». Fort heureusement, un poil masochiste dans l’âme, j’éprouve un certain plaisir à être dans ce cambouis. Du coup, je termine mes 6 montées en 4h58 et des brouettes, et finis 3ème dès catégories junior et espoir confondues, bien loin derrière les extraterrestres de devant, à la renommée mondiale. Évidemment, un immense merci aux organisateurs, aux bénévoles et à tous ceux venus encourager ! Ps : si quelqu’un connaît la marque des abricots secs dont je fais mention plus haut, contactez-moi ça m’intéresse ». Emile Augsburger, 3ème junior/espoir.
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