L’élève d’Yves Monnard, Sébastien Buet apprend vite et bien, après ces deux récentes victoires en trail, il s’est aligné ce dimanche sur un cross long à St-Germain sur Rhône. L’ancien pongiste de haut-niveau reconvertit à la CAP progresse au fil des semaines, à ce rythme il sera bientôt dans le top 10 haut-savoyard.
« ‘Et sinon, vous faites quoi dans la vie ?’ Vous connaissez cette rengaine symptomatique de la rencontre entre deux inconnus ? C’est le titre d’un bon livre que j’ai lu alors que je n’en connaissais pas l’auteur : Benoît Chauvet, justement rencontré pour la première fois ce weekend à l’occasion du cross de la Semine à Saint-Germain-sur-Rhône. Un cross de 12.3 kil. / 309 m. +/- à l’organisation irréprochable existant depuis près de 30 ans, ultime étape du challenge des trails du Haut-Rhône. Sylvain Demolis et toute l’équipe de bénévoles font de cet événement un incontournable du début de la saison de cross. Départ à 10 heures, ultra-rapide, notamment des jeunes pistards et autres triathètes qu’on ne voit pas sur les trails moyenne distance. Après une folle descente au bord du Rhône, El Yazid El Madi prend rapidement les commandes de la course. Les jeunes loups Richard Clavel et Emeric Arnaud partent fort mais les poumons trentenaires font la différence dans la montée et je me retrouve second en compagnie de Benoît Chauvet à mi-course. Parce-que je n’ai pas l’habitude de ce format de course (peut-être aussi par déférence envers le champion de ski de fond et l’écrivain), je me cale dans sa foulée. A 2 kilomètres de l’arrivée, il me dit que ça revient derrière, on alterne un peu plus les relais, mais ils ne sont pas assez appuyés pour éviter le retour du grand Emeric Arnaud à la flamme rouge. La cadence dans la descente est monstrueuse et je m’accroche sans trop y croire. 300 mètres de l’arrivée : on entre dans un champ en léger faux-plat montant, je fais parler les cuisses et la fréquence et obtiens au sprint une belle 2ème place en 46m08s, 1m13s derrière le roi El Madi. Brasserie La Gabelle est à l’honneur, d’autant que mon frère Christophe débarque en 58m36s peu après la première féminine Nadège Vignand. Ravitaillement au top à l’arrivée et discussion sympathique avec Benoît Chauvet, un sportif de haut niveau pas comme les autres dont je vais m’empresser de lire le dernier livre ‘La p’tite boucle’ ! »